32ème étape d’Astorga à Rabanal

Samedi 15 juin 2013  étape de 19 kms Hébergement à l’albergue Bar del Pinar à  Rabanal Del Camino

Lever 6 heures, petit déjeuner 6h40, départ 7h10. Légère attente pour le petit déjeuner qui s’avère correct sans plus avec un accueil plutôt froid. Nous quittons avec soulagement l’hébergement, la nuit dans les courants d’air m’a été fatale, une crève pas possible. Comme Andrée a retrouvé son mal aux genoux, on carbure au paracétamol.
Après 7,4 kms, nous nous arrêtons à Catalina de Somoza pour prendre un café. Très joli village. Le plan signale le village de Castilla comme pittoresque mais nous loupons l’embranchement. Après Catalina, un couple d’espagnols rejoignent le chemin en venant de Castilla. Ils sont déçus car ils n’ont rien vu de remarquable. Ça nous fait moins de regrets.
Nous continuons dans une sorte de pinède de genêts et de lavandes papillons sur fond de montagne enneigée pour arriver à EL Gansa. A l’entrée du village un bus décharge des pèlerins qui font le chemin par tronçon. Il y aura du monde aujourd’hui sur le chemin, rançon du week-end.
Pour arriver à Rabanal, qui se trouve quand même à 1150m d’altitude en partant de 860m pour Astorga, il faut grimper longtemps en bordure de forêt. Il fait très chaud, on s’arrête souvent car Andrée est très fatiguée, la douleur lui entâme les forces. Il nous faut récupérer, s’alimenter un peu et se désaltérer souvent.
A l’entrée de Rabanal, des flèches donnent la direction des principales albergues. Pour la nôtre, il faut encore monter vers le haut du village. Nous passons devant l’albergue où sont logés nos auvergnats qui nous invitent à les rejoindre mais notre réservation est faite. On aperçoit enfin notre albergue. L’entrée se fait par un porche tout comme  une ferme. L’ensemble est très pittoresque. De grandes tables à droite de la cour suivies d’un long comptoir derrière lequel s’affairent 2 dames.  Lors de l’enregistrement, une vieille dame s’inquiète de la santé d’Andrée tant elle a l’air épuisée.
Après avoir pris possession de notre chambre et un léger repos, nous ressortons pour faire le tour du village. Nous retrouvons les auvergnats qui prennent le soleil. A proximité, une tente sert à une prodiguer des massages aux pèlerins fatigués. Avec eux, nous allons prendre une consommation sur la terrasse de leur albergue où nous retrouvons Brigitte et Patrick nos bretons.
Après récupération, petite incursion dans le village. Depuis Astorga, les villages sont bâtis en pierre du plus joli effet. Au centre, l’église de l’Asuncion devant le monastère est très belle mais demande réfection. A cette fin, une boutique propose des ouvrages ecclésiastiques et quelques souvenirs dont les bénéfices devraient aider à faire les travaux. Le monastère propose également des séjours de réflexion. La bénédiction des pèlerins se fait après la messe du soir, mais à 9 heures, trop tard nous n’irons pas. Les moines de ce monastère ont été au sein d’un conflit avec la population locale en 2009 au point qu’il a fallu l’intervention de la garde civile. Les raisons semblent relativement obscures.
De retour à notre albergue, une petite pause dans la grande cour où de nombreux pèlerins déambulent pour lessive, repos et déjà les 1ers dîners. L’albergue propose au choix des pâtes ou une salade. Je pense que les 2 vont faire l’affaire mais la patronne s’exclame que ce sera beaucoup trop. A réception, elle a fichtrement raison, un plat est largement suffisant. Un souper bien reconstituant macaronis œufs, saucisses.
Un français du Lot et Garonne se joint à nous, c’est la 13ème fois qu’il fait le chemin. Il a ses habitudes, il connaît tout le monde et fait ce chemin comme s’il part en vacances.

cs.